Ce serait cliché que de le dire.
La vie est fragile.
Il faut un tas de petits
miracles pour qu’un être naisse et voit la lumière du jour.
Un tas d’autres petits et
grands miracles pour qu’il grandisse, s’épanouisse, jouisse et fasse à son tour
un autre miracle… Pour qu’à son tour il grandisse, s’épanouisse….
Oui, c’est fragile la vie, mais
si tenace et si fort à la fois.
…
Je
me rappelle petite, avoir planté une toute petite graine dans la terre et de
m’être exclamée de joie quand j’ai vu la si petite pousse verte pâle sortir
trop doucement de la terre. Quand l’enseignante nous a expliqué que cet embryon
d’arbre deviendrait un pommier, comme celui de la cour en face de notre classe,
je n’en ai pas cru un mot! Comment quelque chose d’aussi fragile, de si petit
pouvait devenir immense et si solide que je pouvais monter dedans, devenir si
fécond que je pouvais en goûter les fruits?
J’ai
eu le même sentiment à la vue de ma fille à sa naissance.
Je savais bien qu’un
jour elle serait grande, mais en comptant ses petits orteils et en regardant son
petit nez frémir à chaque respiration, je ne pouvais croire ni même imaginer la
femme qu’elle deviendrait.
La
même chose pour l’amour; quand enceinte de mon fils, je me demandais comment je
ferais pour aimer deux êtres autant!
Je ne pouvais concevoir que tout l’amour
que je ressentais pour sa grande sœur, pouvait exister en double dans mon cœur.
Inquiète, je me demandais comment il ferait pour vivre avec ce déséquilibre
d’amour. Je n’avais pas encore compris combien l’amour devient exponentiel,
avec le nombre de gens que l’on aime!
…
Alors oui, si la vie est
fragile et si dans un claquement de doigt elle peut sombrer dans les pires
atrocités et ne tenir qu’à un fil. Le miracle de sa force se démontre à tous
les jours. Il suffit de regarder bien comme il faut. Rien ne vient sans ce
petit miracle qu’est le souffle vital qui nous habite. Il est comme un petit
tison qui se transforme en petite flamme, qui fini par brûler le papier, qui
brûlera à son tour le petit bois, qui lui aidera à enflammer la bûche qui nous
réchauffe…
_________________________
Lui:
La seule certitude
qu’on puisse avoir à la naissance, c’est d’être destiné à mourir.
Quelle triste destination…
Pourtant, on serait tenté d’accélérer le voyage si la
destination n’était pas si funeste…
Ou plutôt devrais-je dire funèbre.
Car la mort n’est pas forcément funeste.
Car la mort n’est pas forcément funeste.
Elle nous permet de prendre notre temps, ou du moins nous
incite à le faire.
Prendre le temps de vivre pleinement.
Apprendre constamment pour repousser la date d’arrivée.
Apprendre constamment pour repousser la date d’arrivée.
Au début, la vie est nue.
S’y greffent des blessures et des bonheurs qui lui donnent ses couleurs.
S’y greffent des blessures et des bonheurs qui lui donnent ses couleurs.
Cette vie qui est fragile et forte à la fois, dont il faut
user sinon c’est elle qui vous usera.
Elle vous dessèchera l’âme et fera de vous un monstre, car
sans admiration, il n’y a pas d’amour.
Et sans amour, il n’y a pas d’humanité.
Et sans amour, il n’y a pas d’humanité.
Il faut cette étincelle, cette folie qui pousse à surmonter
les échecs jusqu’à réussir.
Sans la passion, il ne reste que des morts-vivants se
nourrissant de velléités.
La passion est source d’énergie, c’est un carburant
formidable.
Elle fait s’ouvrir les bourgeons qui offrent leur beauté
inspirante à qui veut bien les voir.
La vie est un tourbillon de souffrances, de labeurs, de
douceurs et de joies.
Il n’y a pas de joie aussi intense que la souffrance, il n’y
a pas de vie sans mort.
Tout est lié.
Il faut apprendre à cultiver et
à célébrer les bons moments.
Ils sont indissociables des
mauvais moments.
Il ne reste que notre aptitude à
choisir nos souvenirs et à aller de l’avant… Mais pas trop vite.
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