
Lui:
Les gens vont et viennent.
Ils butinent le nectar de la vie.
Certains ne sont que de passage, des « survenants », des éphémères.
D’autres… Partagent de longs fragments de notre vie.
Ils butinent le nectar de la vie.
Certains ne sont que de passage, des « survenants », des éphémères.
D’autres… Partagent de longs fragments de notre vie.
Ceux qui embellissent notre existence et y laissent un goût
de miel sont des anges.
Ils rendent la pénombre plus lumineuse, le froid moins mordant.
Même le vin est meilleur, en leur compagnie.
Ils rendent la pénombre plus lumineuse, le froid moins mordant.
Même le vin est meilleur, en leur compagnie.
Par contre, ceux qui laissent une blessure sanglante et
répandent leur fiel sont des démons.
Ils écourtent nos nuits sans froisser les draps, nos yeux
ouverts, paralysés de rage ou de terreur, les poings serrés.
Ils sont les mites dans la courtepointe de notre existence.
Ils nous manipulent par le remord, nous font douter.
« J’aurais pu faire mieux! »
« Je le savais, mais pourquoi n’ais-je pas agi! »
L’espace qu’on accorde à chacun fait de notre vie un paradis ou un enfer.
Ils sont les mites dans la courtepointe de notre existence.
Ils nous manipulent par le remord, nous font douter.
« J’aurais pu faire mieux! »
« Je le savais, mais pourquoi n’ais-je pas agi! »
L’espace qu’on accorde à chacun fait de notre vie un paradis ou un enfer.
Laisser la marque d’un démon ternir le bonheur de vivre,
c’est concéder une victoire au mal et donner de l’importance à la douleur.
On ne peut revenir en arrière.
Ce qui est arrivé est arrivé.
C’est immuable.
On peut vouloir faire amende honorable, rectifier le tir.
Il faut tirer un enseignement positif de tout ça.
C’est ce qu’un ange vous dirait.
Mieux vaut donner de l’importance aux anges. Aux amis qui vous aiment comme vous êtes, entier, avec vos défauts.
On ne peut revenir en arrière.
Ce qui est arrivé est arrivé.
C’est immuable.
On peut vouloir faire amende honorable, rectifier le tir.
Il faut tirer un enseignement positif de tout ça.
C’est ce qu’un ange vous dirait.
Mieux vaut donner de l’importance aux anges. Aux amis qui vous aiment comme vous êtes, entier, avec vos défauts.
Se rappeler qu’ils existent aide à les tenir loin ou à les
voir venir.
Il faut peut-être dominer nos peurs. Parce que la peur est
un outil.
Elle appelle à la prudence. Elle est le gardien qui
surveille.
Il ne faut pas écouter la peur, mais s’en servir.
En faire son allié. Laisser la peur vous dominer, c’est
abandonner la joie et l’audace.
C’est tourner le dos à la spontanéité et fermer les yeux, en attendant le coup de grâce.
C’est tourner le dos à la spontanéité et fermer les yeux, en attendant le coup de grâce.
Vivre dans la peur, c’est un peu mourir.
Ouvrez la porte au bonheur, le reste suivra.
Laissez sa chaleur réchauffer votre maison.
Devenez son ambassadeur.
Devenez son ambassadeur.
…
Cependant, il faut savoir…Que les démons sont parfois là pour nous
apprendre ce que nous ne voulons pas apprendre avec les anges.
_________________
Elle:
Quel concept totalement en manque de
nuances.
Blanc ou noir.
Comme si les anges ne pouvaient pas
être parfois de vrais démons.
Voir que les démons n’arrivent parfois
pas à être des anges…
…
Voilà que je me bute à ce thème depuis
le début de la semaine.
J’ai envie de parler des démons de ma
vie. Des anges surtout.
Car des deux il y en a eu.
Et parfois personnifié par une seule
et même personne.
Il y a aussi les démons intérieurs
qu’il faut combattre constamment. Ceux qui nous empêchent d’avancer, de voir le
soleil même lorsqu’il brille.
Ces démons que l’on nourrit avec nos
peurs, nos rancunes, avec l’envie, la jalousie, le désir parfois aussi.
…
Il y a les apparences trompeuses à
déjouer.
Je me rappelle quand ma fille était
petite, elle avait vu un monsieur très âgé, ridé et pas tellement favorisé par
la nature, bref, pour son regard il était laid. Elle m’a dit bien fort :
« regarde maman le méchant monsieur ».
J’étais scandalisé. Pour elle, déjà
vers 3-4 ans, la laideur était l’égale de la méchanceté.
J’ai vu tout le travail que j’avais à
accomplir pour démontrer qu’il y avait chez les gens jolis de très vilaines
personnes et chez les gens laids de très gentilles personnes. Et entre les
deux… Des gens bien ordinaires, qui oscillent entre les deux pôles au gré des
humeurs ou encore des événements.
Dans les films de Walt Disney la
nuance est rarement établie. Et les princesses gentilles sont très jolies, et
les princes charmants, sauveurs de tous les diables le sont aussi. Les vilaines
sorcières sont vieilles, ridées et pas tellement jolies. Du moins lorsqu’elles
font des méchancetés!
Les mamans aussi ont tendances à
devenir moins belles lorsqu’elles punissent leurs enfants. Mes enfants, même
grands comme ils le sont maintenant, me disent que mes yeux si bleus
d’habitude, deviennent noir comme charbon quand je suis en colère.
Comme quoi, même les anges comme moi,
peuvent devenir des démons incroyables!
…
Je fais des détours, je tergiverse, je
louvoie.
La fuite est un de mes démons préféré.
…
Je connais des petites filles qui ont
vécu avec des démons quand elles étaient petites.
Ils n’en avaient pas l’air.
Mais pour elles, leur odeur est à jamais associé aux côtés noirs de la force.
Ils faisaient pourtant partie de ceux
que l’on félicite pour leur altruisme, pour leur générosité.
Tellement généreux
en effet!
Généreux sur le contrôle dans ce qu’il
a de plus insidieux, dans la peur qu’on inflige à des enfants pour pouvoir
mieux les manipuler, pour en faire de petits jouets, de petites femmes avant le
temps.
Les démons qui vivent dans la même
maison que des enfants, quelle horreur!
Pire que les films d’horreur que l’on
se tape à l’adolescence…
Ces filles ont vécues la peur au
ventre, avec des cris qui restent si intensément pris dans la gorge qu’elles
n’ont pas su pendant longtemps faire la différence entre l’angoisse et une
amygdalite.
Ces filles sont devenues des femmes
aujourd’hui. Elles ont eu à passer à travers tout un processus de guérison et
elles ont dû faire confiance même si la peur leur faisait voir des démons
partout. Elles ont appris à reconnaître les anges. Elles ont aussi compris que
les démons de leur enfance avaient probablement aussi eu à faire avec des
démons… Ce qui n’excuse en rien, mais qui aide à vouloir guérir pour briser le
cycle démoniaque des violences, le cycle du malheur qui a cette odeur tenace
qui nous colle à la peau et surtout dans le fond du regard. Car ces filles
aujourd’hui des femmes, ne se laissent pas regarder au fond des yeux par
n’importe qui. Même qu’elles n’oublient jamais d’où elles viennent. Elles sont
prudentes, vaillantes et aux aguets. Fébriles peut-être?
Mais je les connais.
Elles sont surtout heureuses d’avoir
su être capable de donner la main aux anges qui sont passé dans leur vie. Ne
serait-ce que le temps d’un après midi. Parfois il n’en fallait pas plus, pour
les aider à croire que la vie était belle. À croire que la lune qui brille dans
le ciel, brille aussi pour elle. Même qu’elle éclaire tellement, qu’elle aide à
écrire des histoires dans les draps, sur la tapisserie à côté du mur. Avec
l’encre invisible de l’imagination, mais c’est ça l’important. Cette
imagination qui aide à grandir le plus sainement possible.
Ces femmes, ça peut être votre mère,
votre sœur, votre cousine, votre meilleure amie, votre enseignante, votre
collègue…
…
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